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17 octobre 2019 - Suivi d'action de janvier 2019

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mes basics #DroitsHumains : comment agir en soutien aux travailleur·euse·s qui fabriquent nos vêtements ?

« Il faut en moyenne un petit peu plus de 4 jours de travail pour le PDG d’une des 5 premières entreprises du secteur de l’habillement pour gagner ce qu’une travailleuse d’une usine de confection au Bangladesh gagnerait en une vie » (Reward work, not weatlth, 2018, Oxfam international)

C’est le cas pour l’habillement mais ce sont en réalité les pratiques de l'ensemble des secteurs de l’industrie manufacturière qui génèrent l’absence de droits syndicaux, les bas salaires, les mauvaises conditions de travail, …

Soutenir les travailleur·euse·s de l’industrie de l’habillement en lutte pour des conditions de vie meilleures et dignes implique de prendre du recul sur les causes de leur situation.

Les pratiques commerciales des marques et des enseignes de mode sont dictées par la recherche d’un profit maximal plutôt que par la responsabilité sociale de ces entreprises vis-à-vis des travailleur·euse·s de leurs filières de production. Elles privilégient le recours à une main-d’œuvre la moins chère possible pour fabriquer les vêtements. En exerçant une telle pression sur l’étape de confection, ce sont des millions de travailleur·euse·s, des femmes à 80%, qui se retrouvent contraint·e·s de vivre et travailler dans des conditions indignes.

Ces pratiques commerciales sont inhérentes au business model des entreprises de l’habillement, un secteur toujours très lucratif, qui profite à quelques-uns au détriment de millions de personnes.

S’il est difficilement possible d’agir sur tous les fronts à la fois, quelques pistes accessibles à toutes et tous sont proposées ici en perspective d’un plus grand respect des droits des travailleur·euse·s de l’industrie de l’habillement :

#1 S’informer

Encore trop peu de personnes connaissent et/ou comprennent les pratiques commerciales des marques et des enseignes de mode.

Rechercher l'information, se sensibiliser, en parler autour de soi permet de mieux comprendre le modèle économique en question, ses dysfonctionnements et ses conséquences sur les vies humaines et sur l'environnement. De tels constats constituent également une base importante pour réfléchir à « Comment faire autrement ? »

#2 Développer de l’empathie

Au contact de témoignages et de récits de vies, chacun·e à son niveau est en mesure de développer de l’empathie à l’égard des travailleu·euse·s des usines de confection de vêtements.

Être en empathie avec les femmes et les hommes, les jeunes voire les enfants qui travaillent à la fabrication de nos vêtements permet d’avancer dans la reconnaissance de l’égalité entre les êtres humains, d’avoir une meilleure appréhension des notions de solidarité, de partage, de justice.

Se sentir concerné·e·s permet également un terrain favorable à l’engagement social, à la mobilisation et au changement de comportement.

#3 Agir en solidarité

Relayer, diffuser, interpeller, participer.

En lien permanent avec le terrain des luttes des travailleur·euse·s concerné·e·s, achACT, ses organisations membres et son réseau international, la Clean Clothes Campaign, proposent régulièrement des appels à action visant à soutenir et participer à ces luttes.

S’adressant à des marques et des enseignes de mode, au gouvernement ou à l’opinion publique, l’objectif visé est toujours l’amélioration des conditions de travail et d’existence des femmes et des hommes, des familles qui dépendent des filières de production de vêtements pour (sur)vivre.

Ces appels à action font partie la stratégie de plaidoyer d’achACT et de la Clean Clothes Campaign en faveur de cadres contraignants, pour que les entreprises n’aient d’autres choix que de respecter et faire respecter les droits humains dans leurs filières d’approvisionnement, que les états prennent leurs responsabilités à cet effet. 

#4 Changer sa consommation

S'il est difficile voire impossible de qualifier une marque de vêtements de totalement irréprochable en matière de respect des droits humains, il reste possible de réfléchir à comment consommer ses vêtements de la manière la plus responsable et durable possible.

1. Achats individuels :

Réduction des achats, réparation, upCycling, deuxième main, location, DIY, échange, achats de meilleure qualité pour durer plus longtemps, achats auprès de magasins plus transparents, etc.

Les alternatives à la fast fashion et plus globalement à une production de vêtements qui méprise les droits humains, sont multiples et de plus en plus nombreuses.

Chacun.e et chacun peut faire preuve de créativité pour penser autrement sa manière de se vêtir.

Penser sa garde-robe de façon plus durable et plus éthique nécessite par ailleurs une démarche active pour trouver l’alternative qui convient et questionner ses propres besoins, son rapport à la mode, etc.

Cette recherche est aussi intéressante dans la mesure où elle confronte chaque consommateur·rice·s au manque de transparence des marques et des enseignes de mode et donc à la nécessité de leur imposer des obligations pour que chacun·e sache où, par qui et dans quelles conditions sont fabriqués ses vêtements.

Des initiatives telles que la Fair Wear Foundation proposent des contrôles multipartites aux marques désireuses d’améliorer les conditions de production des vêtements qu’elles commercialisent. Des ‘performence check’ permettent à chacun·e de savoir où se situe la marque de vêtements qui l’intéresse.

Nos organisations membres proposent également quelques pistes :

2. Achats collectifs :

Une commande collective de t-shirts, de polaires, de chemises, pour votre association, club de sport, entreprise, événement… ? Au-delà du prix, de la couleur, du modèle, vous pouvez aussi faire le choix d’une meilleure qualité sociale !

achACT asbl met à votre disposition un outil simple de demande de prix en ligne sur www.achact.be/tshirts/.

Vous achetez ainsi auprès de producteurs ou de distributeurs qui s’engagent à respecter les normes internationales du travail et qui acceptent de se soumettre à une vérification par plusieurs organes à travers l’initiative de la Fair Wear Foundation.

3. Achats publics :

Les administrations publiques se procurent des vêtements de travail pour assurer l’identification, la protection et la sécurité de leurs travailleurs. Elles peuvent également acquérir des vêtements promotionnels, moins techniques dans le cadre d’événements ou d’activités spécifiques.

Ce marché des administrations publiques est évalué à quelque deux milliards d’euros par an à l’échelle européenne. achACT et son partenaire écoconso proposent un Mode d’emploi de l’achat public durable. achACT propose également des modules de formation à l’achat public durable. Intéressé.e ? contactez Denis Clérin denis@achact.be

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