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mes basics #DroitsHumains

Les droits humains ne sont pas facultatifs, ils sont à la base de toute vie digne.

Au même titre que les « basics » le sont à nos tenues, le respect des droits humains est indispensable à nos garde-robes… 

Partout dans le monde, les travailleuses et travailleurs qui fabriquent nos vêtements subissent de graves violations de leurs droits. Il est temps de contraindre les marques et les enseignes de mode à les respecter.

Les filières industrialisées de production de vêtements sont, depuis plusieurs décennies, le terrain de nombreuses violations des droits humains : salaires de misère, harcèlement, temps de travail excessif, insécurité sur le lieu de travail, violences liées au genre, répression syndicale, etc.

Les pratiques commerciales des marques et des enseignes de mode en quête perpétuelle d’une maximisation de leurs profits et à l’origine d’une production effrénée, impactent directement les conditions de vie et de travail de plusieurs millions de personnes dans le monde. Des femmes à 80%.

Pendant longtemps, ces entreprises détenaient elles-mêmes les usines de confection de vêtements. Elles étaient directement responsables de leurs employé·e·s.

À partir des années 1970, elles ont opté pour un modèle économique plus flexible et plus rentable de leur point de vue : externaliser la production. En recourant à des usines sous-traitantes dans des pays à la main-d’œuvre peu coûteuse, les marques et les enseignes de mode ont trouvé un moyen imparable d’exercer une pression continue sur les coûts de production. De sous-traitants en sous-traitants, d’ateliers en ateliers, les filières d’approvisionnement des entreprises de la mode se complexifient et se brouillent. Éloignées des couturières, les marques et les enseignes ne se positionnent plus comme employeurs directs et nient toute responsabilité à l’égard de ces travailleuses et travailleurs.

Dès les années 1990, la société civile, les journalistes, les consommatrices et consommateurs sonnent l’alarme. De nombreuses marques et enseignes sont impliquées dans des scandales relatifs aux conditions de travail dans les ateliers de confection.

L’enjeu est de taille : les entreprises de l’habillement doivent trouver une solution pour redorer leur image et réparer ou protéger leur réputation. Elles se lancent dans une démarche de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Un système d’initiative et d’autocontrôle unilatéral et sur base volontaire visant à mettre en place des standards à respecter par… leurs fournisseurs. Ces standards sont vérifiés au moyen d’audits sociaux.

Près de 30 années plus tard, achACT et son réseau international, la Clean Clothes Campaign, remettent en question cette fausse solution et veulent lever l’écran de fumée qui protège l’image de marque plutôt que les droits des travailleur·euse·s. Sur base d’une analyse détaillée et de cas concrets, nous déconstruisons le recours à des initiatives volontaires basées sur des audits sociaux jugés inefficaces en matière de détection et d’amélioration du respect des droits humains :

Nous sommes toutes et tous concerné.e.s par les conditions de travail des travailleur.euse.s qui fabriquent nos vêtements.

Le 24 avril dernier, lors de la 6ème commémoration de l’effondrement du Rana Plaza, achACT, avec une coalition d’organisations et de syndicats, lançait un appel au gouvernement belge pour imposer des règles à toutes les entreprises.

Comprendre les filières de confection et déconstruire les stratégies des marques et enseignes de mode est un enjeu en soi. C’est aussi un prérequis pour mieux lutter en faveur du respect des droits des travailleur·euse·s de l’habillement et plaider ensemble pour un cadre contraignant les entreprises du secteur. 

 

achACT propose une série de projections du film documentaire « La vie d’une petite culotte et de celles qui la fabriquent », par la réalisatrice belge Stéfanne Prijot.

L’occasion d’aborder ensemble la situation des travailleuses des usines de confection de la mode, de mieux comprendre l’environnement globalisé dans lequel l’industrie prend place et de partager des pistes d’action pour garantir le respect des droits tout au long des filières d’approvisionnement.

achACT et ses organisations membres se mobilisent pour que la Belgique s’engage aux Nations Unies pour un Traité contraignant « Entreprises et Droits de l’Homme » et qu’elle se positionne en faveur du développement de cadres contraignants sur le devoir de vigilance, aux niveaux belge et européen.

 

Plus d’info sur : RanaPlaza.be

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